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samedi 22 septembre 2012

Samarcande

Salut a tous!
Je quitte Douchanbe, la route suit une plaine, qui, sans etre extraordinaire, n'est pas deplaisante. Je campe une derniere fois sur le sol tadjik.
Le lendemain, je me reveille sans difficulte en pensant qu'aujourd'hui je serai en Ouzbekistan, pays que j'avais adore il y a six ans. Je garde le souvenir d'un pays assez plat, assez monotone avec des champs de coton partout, mais surtout, je me souviens des terrasses des chaikhanas (maisons de the) ombragees au bord d'un canal, ou il fait bon se prelasser un moment. Je me rappelle egalement de l'accueil si chaleureux des Ouzbeks, du plov (plat national a base de riz, de carottes et de viande de mouton agremente d'une bose dose...d'huile (de coton, bien sur...)! Un regal! Et il a aussi ses villes : Boukhara et surtout Samarcande!
Les echos que j'ai eus d'autres voyageurs sont diametralement opposes a mes souvenirs! Ils font surtout etat d'un etat policier et d'une Samarcande defiguree! Voila qui est curieux...
A la douane, force est de constater que les informations que j'avais recues ne sont pas fausses! Pour la premiere fois de mon voyage, mes sacoches sont fouillees de fond en comble! Ca commence bien!
Apres la douane, je change cent dollars. Je me retrouve avec 270'000 soums ouzbeks. Le probleme, c'est que la plus grosse coupure est de 1000 soums! Il va falloir trouver une astuce pour stocker ces liasses de billets! Le spectacle est du reste cocasse, quand  vous voyez tous ces changeurs au noir se ballader avec des sacs plastiques remplis de billets!
Une fois que je reprends la route, je retrouve l'Ouzbekistan que je connaissais. La route file droit a travers les champs de coton. Des cueilleuses de coton, picniquant a l'ombre d'un murier, m'invitent a partager leur repas. Des vendeurs de melon m'appellent pour m'offrir un fruit. Des hommes, sur la terrasse d'une chaikhana, m'apostrophent pour m'offrir le the. Des gamins arretent de jouer pour me lancer des grands ''Hello!'' d'une gaiete toute enfantine. Une voiture s'arrete. Un homme en sort me tendant un litre de the, du raisin...et de l'argent! Une premiere journee qui me fait vite oublier les quelques tracas douaniers! Je pedale, un sourire beat aux levres. Je suis heureux, j'ai retrouve MON Ouzbekistan!
La suite de la route qui mene a Samarcande est plus compliquee. Pendant quatre jours, je ne fais que monter et descendre a travers des montagnes arides. Le paysage me plait, mais la route est difficile et elle est ponctuee de quelques controles de police.
A Chakhrisabz, a une petite centaine de kilometres au sud de Samarcande, je visite quelques sites historiques interessants sont le mausolee qu'Amir Timur s'est fait construire (il aura la facheuse idee de mourir en plein hiver a Samarcande et le col entre les deux villes etant inpraticable, il sera finalement enterre a Samarcande). Ca fait du bien de visiter des sites historiques, les premiers depuis le Taj Mahal, il y a plus de trois mois! La guest house ou je loge est un veritable havre de paix et le grand-pere de la famille, un hote exceptionnel!
J'arrive a Samarcande par un dedale de ruelles ou la vie bat son plein! Les anciens, assis sur des bancs, palabrent. Les enfants jouent au football ou me courent apres avec de grands eclats de rire contagieux! Je me sens bien ici, j'ai retrouve MA Samarcande! Enfin, c'est ce que je crois... Depuis ma derniere visite, une partie de cette ville pleine de ruelles et de vie, si plaisante, a ete rasee pour laisser place, vers le Registan, a des immeubles sans charme ou s'entassent boutiques et hotels. Une gigantesque esplanade de type sovietique y a vu egalement le jour. Je suis abasourdi.
Heureusement, les monuments tels que le Registan ou la mosquee Bibi Khanoum (pour ne citer qu ces deux-la ) sont toujours aussi impressionnants et je me regale du matin au soir a trainer mes savates dans tous ces sites charges d'histoire. Ces moments sont vraiments intenses.
Apres trois jours de visites, le moment est venu de quitter cette legendaire cite de la route de la Soie. Direction Boukhara.
A bientot,
Yannik

mercredi 5 septembre 2012

Douchanbe

Salut a tous!
Voila maintenant quelques jours que j'ai quitte le Kirghizstan (le bon cote, c'est que je n'aurai plus a l'ecrire...). Ces six semaines passees dans ce pays, apres mes mesaventures du debut, m'auront laisse un souvenir imperissable. Je garde en souvenir ces paysages de montagnes parfois sublimes, ces ciels constelles d'etoiles la nuit, la gentillesse des gens qui te sourient instantenement et t'offrent spontanement le the ou quelques fruits. Par-dessus tout, j'ai adore voir ces hommes, femmes ou enfants vivant en complete harmonie avec la nature sans essayer de l'apprivoiser. L'amour qu'ils portent a leur environnement et le plaisir qu'ils ont de vivre la, auront ete pour moi une vrai bouffee d'oxygene.
La route d'Och a Sary Tash est difficile et je le sais, je l'ai deja fait il y a six ans! (petite note pour les frangins Bouchardy : la route est maintenant goudronnee!). Apres une belle premiere journee de velo avec un col a 2400m, j'enchaine le lendemain par une centaine de kilometres me menant au pied du deuxieme col (culminant a plus de 3600m!). La j'essaie de trouver un endroit a l'abri du vent pour planter la tente. Je trouve refuge dans une etable dans un village. Bien m'en prend, car, a la tombee de la nuit, un orage violent eclate et il durera toute la nuit. Le seul bemol de cet endroit est qu'il est a cote d'une maison et que le petit dernier de la famille, Sultan, 4 ans, s'est decouvert une passion pour les pates que je me suis prepare et engloutira une bonne moitie de mon repas!
Le lendemain, je franchis, sous le soleil revenu, mon dernier col kirghize a 3630m. Profitant du vent soufflant dans mon dos, je decide de m'approcher un peu du Tadjikistan et m'arrete a Sary Moghul, 50 km apres le col. La route est magnifique et longe par le nord la chaine du Pamir. Il est des jours ou faire du velo est plus facile que d'autres, et celui-la en est assurement un!
A Sary Moghul, je decide, le lendemain,apres avoir laisse mes afffaires dans une guest house, de monter a velo par une piste vers le camp de base du Pic Lenine a 3400 metres. Je ne me reconnais plus, a peine sorti des montagnes, j'y retourne aussitot! Je me perds sur une des nombreuses pistes. Un vieillard m'accueille dans la yourte ou il vit durant l'ete avec sa femme et ses petits-enfants. J'aurai le droit a l'habituel Chai, a de la creme de yack et du fromage de chevre avant qu'il me ramene sur un sentier menant vers le camp de base.
L'endroit, compose de pettis lacs avec les montagnes en toile de fond semble joli, mais malheureusement, les nuages masquent une bonne partie du Pic Lenine. Je decide de passer la nuit dans une yourte amenagee pour les touristes. La encore, je fais le bon choix, le ciel se decouvrant le lendemain matin me laissant decouvrir un paysage splendide.
Lorsque je reprends la route depuis Sary Moghul vers le Tadjikistan et Duchanbe, le vent a tourne. Les paysages sont toujours aussi beaux et comme sur les 500 prochains kilometres je descends de 3000 metres a 750 metres, le vent de face n'est pas trop penible.
Je decouvre avec plaisir les petits villages du Tadjikistan, blottis au pied des montagnes et entoures de forets de peupliers. Dans ce paysage aride, chaque point d'eau ou petit ruisseau est immanquablement signale par les taches sombres des arbres qui y poussent. Je sais aussi que la se cache un village. Et, a chaque village, je suis poursuivi par des nuees d'enfants me saluant en me criant des "Hello!" a tue-tete. Chaque adulte me salue egalement. Plus qu'en me faisant un signe de main a l'occidentale, ils portent simplement leur main droite a leur coeur. J'aime beaucoup ce geste. J'aime aussi beucoup regarder ces vieillards avec leur barbes, leur calotte et leur tunique discutant a l'ombre d'un arbre. Des femmes discutent dans leur robes colorees, leur foulard attache sur la tete. Tout me parait tellement paisible. J'aime ces moments ou je decouvre une nouvelle culture, ou je prends du temps a observer ce qui m'entoure.
En voyant ces changements de culture, je remarque egalement que mon retour s'approche, et ca, ca me fait vraiment bizarre...
A bientot,
Yannik

jeudi 16 août 2012

Jalalabad

Salut a tous!

Je commence par la grande nouvelle : Vous vous en etes probablement deja apercu, des nouvelles photos sont disponibles!
Je vous avais laisse alors que j'etais de retour a Bichkek. Depuis lors, tout s'est extrement bien passe, plus de perte, de vol ou de casse! De retour a Kochkor,  je prends la route qui mene a Kyzart passant un insignifant col a 2600 metres!!! La route est extremement bonne - enfin, pour le Kirgizstan, ca veut juste dire qu'elle est recouverte d'un bitume hors d'age!- et les kilometres s'enchainent assez rapidement. Je rencontre en route un couple de cyclistes valaisans, Marie et Emmanuel qui ont la gentillesse de m'offrir une biere. Comme toujours entre cyclistes, nous bavardons velo et echangeons nos conseils et suggestions d'itineraires. Bref, un moment sympa.
Le lendemain, je m'attaque a l'ascension du col qui doit me mener au lac Song Kol. Des que je quitte le village de Kyzart, je me retrouve completement seul...comme souvent dans les montagnes kirgizes. Les paysages sont jolis et la montee n'est pas trop dure, la progression se fait tout en douceur...sur la premiere partie! En effet, la piste ayant ete detruite par les intemperies, les indigenes en ont trace une nouvelle, mais franchement un peu trop directe pour le modeste cycliste que je suis! Il me faudra deux jours, dont beaucoup d'heures a pousser le velo, pour atteindre le sommet. Mais, le jeu en vaut la chandelle! Le lac Song Kol est une pure merveille et le soleil est eu rendez-vous! J'y fais la connaissance d'Isabel et Gerard un couple de randonneurs parisiens avec qui je passe de bons moments (et que j'aurai la chance de rencontrer a nouveau plus tard).
La descente vers Naryn  se deroule a merveille  et je rencontre encore des cyclistes, Cathy et Sebastien, avec qui j'attendrai un bon moment que le vent se calme!
Si je vous raconte toutes ces rencontres, c'est qu'elles me font toutes du bien, et que toutes ces peronnes m'ont apporte, chacune a sa maniere, un peu d'energie a un moment ou je souffre parfois un peu de solitude dans les montagnes!
A Naryn, quand je prends la route de Jalalabad, je sais que j'ai quelques 400 km a parcourir dont 300 de piste et deux cols a franchir.
La route est asphaltee jusqu'a Ak Tal, puis l'aventure commence.. Apres quelques kilometres, alors que la piste est quasiment plate et que je n'ai pas encore atteint le pied du premier col, le doute s'installe...Je ne vais jamais y arriver si la piste est toujours aussi pourrie...Et la, par enchantement, la piste devient meilleure et le plaisir de rouler est a nouveau la, et ne me quittera pas durant cette semaine! Certes, les paysages ne sont pas forcement les plus beaux ou les plus spectaculaires du Kirgizstan, mais je m'y sens bien.
J'adore, alors que je roule dans ces montagnes, ces gosses kirgizes, avec leur tetes toutes rondes et leures pommettes rougies par le soleil, courir depuis la yourte pour te saluer au bord de la route. J'adore ces hommes et femmes, qui t'invitent a boire le chai dans leur yourte ( et au Kirghizstan, le chai est toujours accompagne de pain, de confitures extraordinaires de gras de mouton etc...). J'adore voir ces gens vivant l'espace d'un ete avec leurs betes dans les hautes montagnes. Pour moi, au Kirghizstan, peut-etre plus qu'ailleurs, je ressens l'amour des hommes pour la nature.
Bref, des moments tres forts.

A bientot,
Yannik

PS : Pour mes amis footeux, sur une des photos, un homme porte la casquette d'un grand club. L'avez-vous reconnu??? J'etais assez fier de prendre cette photo...

lundi 30 juillet 2012

Bichkek, retour non prevu

Salut a tous!
Je viens de vivre une semaine un tout petit peu speciale...Je pourrais meme la qualifier de catastrophique materiellement parlant. J'ai perdu ou me suis fait voler durant ces quelques jours : mon porte-monnaie avec 500 dollars, mes cles usb contenant mes photos de l'Inde, mes chaussures de velo et mon appareil photo avec 500 photos du Kirghizstan. J'ai egalement casse mon rechaud et mon porte-bagages! Voila ce qui explique mon retour a Bichkek, je suis la pour me racheter un appareil photo .
Cette semaine aura ete surtout pour moi, ma premiere semaine dans les montagnes kirghizes. Enfin!!! Et ca aura ete une semaine de reve! Apres avoir pris une piste partant des bords du lac Issyk-Kul, je commence a penetrer dans la montagne. Je traverse un defile, et devant moi, s'ouvre un magnifique cirque de montagnes, avec en contrebas des paturages d'un vert tendre ou serpente une petite riviere. Je campe ici et pense pouvoir passer le col qui permet de passer vers la vallee suivante le lendemain. Je commence a grimper, la piste n'est pas trop mauvaise, les paysages magnifiques! Plus la piste monte, plus la piste devient cahoteuse, et surtout, le souffle devient plus court. Pour la premiere fois de mon voyage, je me retrouve a plus de 3000 metres d'altitude. En fin de journee, je dois me resigner a camper une deuxieme fois avant de pouvoir passer le col...Mais, franchement, camper dans des paysages comme ca, est un reel plaisir! Le lendemain, je repars pour les derniers kilometres d'ascension. Il me faut trois heures pour parcourir les deux derniers kilometres de montee, la piste est vraiment tres mauvaise maintenant, je ne peux plus pedaler, je suis oblige de pousser mon velo sur cette piste tenant plus du pierrier que de la route! Je passe enfin mon premier vrai col kirghize a 3890 metres! Dans cette ascension, j'aurai aussi decouvert qu'il faudra faire avec le temps capricieux des montagnes kirghizes! Les journees ne sont plus que successions d'averses (courtes, mais parfois violentes!) et d'eclaircies. Par la suite, je suis dans une vallee ou la piste longe la riviere. La vallee est d'un vert tendre, et le soleil, jouant a cache-cache avec les nuages, donne parfois des teintes magiques a ces paysages. Le lendemain, au petit matin, alors que je suis encore dans ma tente, je sens des pas faire vibrer quelque peu le sol autour de ma tente et j'entends une sorte de leger grognement... Je sors ma tete de la tente, et remarque que le paturage autour de ma tente a ete investi par un troupeau d'une cinquantaine de yacks!
Je repars le lendemain a travers ces paysages magnifique pour arriver enfin a un petit village, le premier que je vois depuis cinq jours. Il y a un petit magasin, j'en profite pour acheter quelques vivres. A vrai dire, il n'y a pas grand chose dans ce magasin, quelques bouteilles de vodka, deux-trois paquets de cigarettes, des pates et quelques bonbons...Le commerce semble etre plutot un garde-manger commun, chaque famille du village semble posseder la cle du magasin et note a chaque fois, ce qu'elle prend dans un petit cahier...
Alors que je sors du magasin, un orage eclate... et dure...Comme il est deja tard, je campe dans le magasin, mes nouveaux voisins se relayant pour venir discuter un peu avec moi et m'apporter des petits quelques choses a manger ou du the. Un moment tres sympa.
Le jour suivant, je reprends la route. Les paysages sont toujours auusi beau et la piste est en bon etat. Je me suis fait a l'altitude et prends vraiment plaisir a pedaler dans ces paysages verdoyants. Je pense pouvoir passer le col suivant (3400 m) dans la journee. Subitement, le vent se leve. Ma progression devient nettement plus difficile et le ciel s'assombrit devant moi. Je pense a nouveau que ce sera une petite averse et continue ma route en direction de ces nuages menacants. Alors que je suis en debut d'apres-midi, il fait maintenant nuit! La pluie violente n'est plus qu'un souvenir, je dois a present affronter un gros orage de grele! Je fais demi-tour et trouve refuge dans une yourte.
L'accueil est tres sympathique et je suis vite rechauffe. On me sert du the, du pain, de la confiture, du beurre et...du gras de mouton. L'averse cesse, je decide de repartir...Mais maintenant, c'est l'heure du poisson grille,  des chachliks et de la vodka! On m'invite a passer la soiree et la nuit ici! Apres avoir englouti une soupe de legumes arementee d'un jarret de mouton et bu quelques 112'000 verres de vodka, il est l'heure d'aller se coucher! Le lendemain, alors que je me reveille, la belle ambiance de fraternite qui regnait hier laisse sa place a un mauvais climat de suspicion. Mon appareil photo a disparu. Apres plusieurs heures de recherche, je dois m'avouer vaincu, je ne le retrouverai pas. Dans le doute, on va se limiter a vous donner la version officielle : Au petit matin, le petit garcon de la famille l'a pris et a ete galoper a cheval dans la steppe ou il l'a perdu...A vous de juger!
Apres mes vaines recherches, j'ai encore droit a deux verres de vodka avant de pouvoir repartir.
J'arrive le lendemain, vers la route principale menant a Kochkor. La route descend, enfin! Devant moi, un grand nuage noir. Je vais devoir traverser une nouvelle averse, mais celle-ci ne sera pas trop longue, je parviens a voir le ciel bleu plus loin. Mais alors que je traverse l'averse, patatras! Mon porte-bagages lache! Plus moyen de rouler a velo, je dois me resigner a faire du stop! Une camionnette remplie de jerrycans de khoumis (boisson nationale a base de lait de jument fermente, et donc legerement alccolisee, of course!). Les deux jeunes qui conduisent la camionnette sont tres sympa et nous passons de bons moments ensemble sur la route nous menant a Kochkor, a une vingtaine de kilometres de la.
Une fois a Kochkor, je vais dans un bureau d'information ou la dame me trouve sans probleme une maison ou loger et faire reparer mon velo!
Voila, maintenant, je vais reprendre un bus de Bichkek, ou j'ai pu m'acheter un nouvel appareil photo!, pour Kochkor, d'ou je vais repartir vers les montagnes qui m'ont tant enchante!
A bientot,
Yannik
PS : Je viens d'apprendre que la situation est critique dans le Pamir au Tadjikistan, je vais peut-etre devoir changer d'itineraire, mais j'espere surtout que la situation va rapidement s'ameliorer pour la population locale. Je vous joint un lien (en anglais) sur la situation actuelle la-bas :
http://www.freerepublic.com/focus/f-news/2911679/posts

mercredi 18 juillet 2012

Pertit commentaire sur la carte

Salut a tous!
Afin que vous puissiez lire la carte avec plus de clarte, j'ai decide d'indiquer les points de mon retour, c'est-a-dire depuis Almaty, d'une autre couleur que celle des points de l'aller. En periode de Tour de France, j'ai tout naturellement opte pour le... jaune, evidemment!
A bientot,
Yannik

Karakol

Salut a tous!
Voila, j'ai commence mon retour vers la Suisse! Etrange sensation...
A Almaty, mon projet consistait a me rendre vers le Sud-Est du pays et traverser la frontiere kirghize apres avoir traverse une magnifique vallee. Las! J'apprends juste avant de quitter Almaty que la frontiere est fermee pour d'obscures raisons. Je devrais donc rejoindre le Kirgizistan et Bichkek, sa capitale par la route principale qui ne doit pas etre tres interessante...Deception.
 Je pars d'Almaty en compagnie de Ethan un Taiwanais rencontre a l'hotel. Nous roulons deux jours ensemble jusqu'a la frontiere kirghize ou nos chemins se separent. C'etait tres sympa de rouler ensemble et de decouvrir un peu des steppes kazakhes. Les premiers contacts avec les Kazakhs se passent tres bien, les echanges de sourires et les quelques echanges me font oublier que je suis sur le chemin du retour...Je passe la frontiere, l'accueil est toujours aussi souriant, c'est de bonne augure pour la suite...
A Bichkek, je retrouve avec joie David et Christelle le couple de cyclistes belgobreton rencontre a plusieurs reprises en Turquie l'annee passee. Nous passons de tres bons moments ensemble. C'est aussi le moment de courir les administrations en quete de visas. Finalement, je n'insiste pas trop et me procure seulement le visa tadjik et le permis GBAO (necessaire pour traverser le Pamir). Pour le visa ouzbek, je tenterai ma chance a Douchanbe (au Tadjikistan), les delais d'attente a l'ambassade de Bichkek semblent interminables.
J'ai le bonheur de recevoir une nouvelle sacoche (encore un grand merci a Francis et Manu!). Me voila pare pour reprendre la route! Je decide d'aller rejoindre la rive sud du lac Issyk Kul. La route est moyenne, le trafic par moments intense, mais ca va, meme si ce n'est pas une route inoubliable! J'arrive enfin en vue du lac et decide de continuer, j'ai un fort vent dans le dos, autant en profiter!!! Mais, ce vent amene aussi de monstrueux nuages noirs... Je trouve refuge dans une roulotte faisant office de bar ou je passerai finalement la nuit...Sur le coup de 17 heures, il fait nuit et l'orage est impressionnant. Mais il est bref, et laisse place bientot a une belle eclaircie, les couleurs sur le lac et les environs sont absolument magnifiques, un pur moment de magie! Le lendemain, sur la route je vois un petit panneau indiquant un lac sale a une dizaine de kilometres, la piste n'etant pas mauvaise, je tente ma chance. Et j'ai raison! Bien que le lac sale ne soit que d'un interet moyen, la piste m'a prmis de rejoindre le lac Issyk Kul que la route principale avait quitte pour quelques 20 kilometres. L'endroit est absolument magnifique et je me retrouve assez vite seul sur ces kilometres de plages ou j'ai aucune peine a trouver l'endroit ideal pour planter la tente! Cette nuit je n'aurai comme compagnie que des milliers d'etoiles ! La vie de campeur est parfois difficile!!! Le lendemain, je continue la piste qui longe le lac et bifurque un peu plus loin dans un canyon d'ou je rejoins, apres une dizaine de kilometres absoluments magnifiques, la route principale.
 Le soir, j'arrive a Bokonbayevo ou j'ai prevu de bifurquer vers les montagnes. Mais en regardant la carte de plus pres, je m'apercois que si je prends cette route, je serai un peu en avance (mon visa tadjike ne commencant que le 15 aout) et la prespective d'attendre une semaine a Sary Tash comme il y a six ans ne m'enchante guere, bien que l'endroit soit magnifique...Je decide de continuer jusqu'a l'est du lac et la ville de Karakol. De la je pense revenir vers Bokonbayevo, par une route passant dans les montagnes et franchissant  quelques cols a plus de 3000 metres. Je me rejouis de retrouver le grand frisson de la montagne, bien que j'aie une petite aprehension...
Quand j'arrive a Karakol apres deux jours supplementaires de velo sans grand interet (on devient difficle...), je suis epuise. Je prends une chambre et decide de me reposer et le lendemain, j'irai voir a l'office du tourisme pour avoir quelques informations sur la route que je compte prendre a travers les montagnes.
Le lendemain, en me rendant a l'office du tourisme, je rencontre un couple de cyclistes slovene qui etait dans la meme guest house que moi a Bichkek! Nous passons de bons moments ensemble dans un cafe ou nous decidons de nous retrouver le soir. Sur ce, je me rends a l'office du tourisme, et la, c'est la douche froide! La route que je comptais prendre est fermee aux touristes n'ayant pas de permis special. De plus, un pont traversant une des plus importante riviere de la region n'est plus qu'un souvenir...Mon petit monde s'ecroule, je m'etais tellement rejoui de prendre cette route que je ne sais plus quoi faire...Seulement deux options s'offrent a moi, soit je continue et fait le tour complet du lac en prenant la route sur la rive nord, soit je fais quelque chose que je deteste et que je n'ai pour l'instant jamais fait en un an de voyage, je fais demi-tour et prends la meme route pour une soixantaine de kilometres. J'avoue qu'aucune des deux solutions ne m'enchante. La mort dans l'ame, apres avoir pese le pour et surtout le contre des deux options, je decide faire demi-tour! Je roulerai en sens inverse jusqu'a Barskoon ou une route part dans les montagnes vers l'ouest, et elle semble ouverte aux touristes!
La bonne nouvelle de cette pause a Karakol, c'est que j'ai pu, sans aucune difficulte prolonge mon visa kirghize, qui suite a une toute petite erreur de calcul de ma part, finissait une dizaine de jours avant que mon visa tadjike ne commence...
A bientot,
Yannik

PS : La connection a internet n'est vraiment pas excellente ici, je ne sui pas sur de pouvoir telecharger les photos...

mardi 3 juillet 2012

L'Inde

Salut a tous!
Je suis a Almaty au Kazakhstan depuis quelques jours maintenant. Je passe du bon temps dans cette ville tres sympa (meme s'il n'y a pas de monuments interessants a visiter). La ville est tres verte, il y a beaucoup de parcs, de terrassses ou il fait bon s'asseoir pour boire une bonne biere et manger des brochettes. Il faudra du reste que j'apprenne quelques mots de russe ou de kazakh parce qu'avec mes deux mots de russe - piva (biere) et chachlik (brochette) - je ne vais pas me faire que du bien!!!
Depuis Almaty, je vais partir demain vers Bichkek, la capitale du Kirghizstan, ou je vais m'arreter a nouveau quelques temps pour des formalites de visas...Je devrais y faire mon visa tadjike (plus le permis GBAO pour la route du Pamir), le visa ouzbeke, un deuxieme visa kazakh et prolonger mon visa kirghize! Pour moi, qui suis en general assez impatient dans les ambassades, ca ne va etre que du plaisir!
Je profite de ces quelques jours de repos a Almaty pour revenir sur mon sejour indien qui a dure plus de quatre mois. Que dire de ce pays qui m'a souvent enchante  et qui m'a exaspere parfois...
J'ai vraiment adore le sud, trouvant les gens tres accueillants et souriants, les paysages magnifiques, avec un reel coup de coeur pour Munnar, petite ville au milieu des plantations de the. J'ai beaucoup aime Thanjavur, Mysore et son palais, Hassan et Halebid. Que dire de Hampi ? Meme si l'endroit est tres touristique, quel plaisir de se ballader au milieu de ces champs et rizieres avec ces centaines de temples! J'ai adore Hyderabad, ville tres animee avec ses marches autour de Cherminar.
Mais par dessus tout, j'ai adore traverser ces petits villages ou les paysans m'accueillaient avec de magnifiques sourires, m'offrant de temps en temps un tchai ou un petit quelque chose a manger. C'est dans ces courts instants d'echange que se trouve, pour moi, le vrai plaisir du voyage!
Depuis Hyderabad, j'ai trouve la route moins interessante, le vert des payages du sud ayant laisse sa place a des terrains plats et arides. En montant vers le nord, j'ai du faire face aussi a un climat beaucoup plus chaud et a un vent constant. La circulation toujours plus intense m'a egalement deplu. Les vendeurs de toutes sortes d'articles (cartes postales, saris, haschich etc.) dans les villes touristiques m'ont egalement lasse. Mais, je prefere garder dans mon esprit, les splendeurs des temples de Khajuraho, l'athmosphere mystique de Benares ou encore la beaute du Taj Mahal au petit matin.
J'ai bien aime l'Inde, meme si je suis tres content de pouvoir a nouveau gouter a un peu de quietude...
A bienot,
Yannik