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vendredi 12 octobre 2012

Noukous

Salut a tous!
Noukous, ca ne vous dit rien ? C'est normal, moi non plus avant... Cette ville situee dans une region desolee ne vaut pas la peine d'etre visitee. Elle ne recele aucune merveille architecturale et est semblables a de nombreuses autres villes de l'ex Union Sovietique avec ses bouevards gigantesques et ses batiments demesures. Sans oublier les monuments et statues qui fleurissent un peu partout.
Mais Noukous survit et attire des touristes occidentaux. Pourquoi ? Parce qu'elle n'est situee pas tres loin de l'ex Mer d'Aral mais surtout grace a un homme : Igor Savitsky. Peintre, en charge du musee d'art local pendant les annees sovietiques, il a accumule nombre de toiles de peintres sovietiques des annes de l'Union, meme, voire surtout, des peintres interdits, et a ainsi preserve beaucoup de peintures et sculptures qui auraient ete perdues a jamais.
J'ai eu beaucoup de plaisir a visiter ce musee et je voulais le faire partager.
Encore bravo et merci, Monsieur Savitsky!

A bientot,
Yannik

Khiva

Salut a tous!
Il y a six ans (deja!), lorsque nous avions traverse l'Ouzbekistan avec Je et Lex, j'avais vu des photos de Khiva et je m'etais promis d'y aller. Alors quand j'arrive dans cette ville en 2012, cela me fait quelque chose!
Je flane dans les ruelles de la vieille ville. Je pense souvent a Yazd (en Iran) en me promenant dans cette ville,  construite principalement en adobe. Elle est entouree d'une muraille (en adobe egalement). Les sites sont moins impressionnants qu'a Samarcande ou Boukhara, mais ils sont tous situes au meme endroit et font de la vieille ville un endroit tres plaisant a visiter, meme si, comme sur tous les sites touristiques en Ouzbekistan, les echoppes de souvenirs ont envahi chaque niche de medrese ou chaque recoin de mosquee. La vieille ville est egalement habitee de quelques 4000 personnes, des lors, des qu'on quitte les principaux sites touristiques, on se retrouve plonge quelque peu dans la ville locale.
Mais rien ne vaut, de deambuler dans le bazar, qui comme partout en Asie Centrale est le veritable coeur de la ville. La, je me retrouve vraiment plonge dans la vie locale. Tout le monde vient ici faire ses achats et plus...On discute de tout et de rien, on rit, on s'engueule, on discute les prix... Quel plaisir de marcher entre les stands, de se muer en simple spectacteur de la vie qui se deroule autour de soi.
Je vais egalement deux fois au cinema en plein air, au milieu de la vieille ville ou ils projettent des films ouzbeks des annees 40 sous-titres en anglais. Les films sont simplistes et les sous-titres folkloriques (je defie  quiconque, meme un anglophone, de lire quatre lignes de sous-titres en moins d'une seconde!), mais c'est un reel bonheur d'etre la et de pouvoir s'immiscer un peu plus dans la culture locale.
Je vais voir (avec trois autres touristes) en taxi (!) les vestiges de forteresses, datant de plus d'un millenaire, en adobe dans les desert alentour. Malgre que je regrette de ne pas etre venu a velo et de ne pas rester pour la nuit ici, je suis reellement impressionne par la resistance de ces vestiges aux epreuves du temps. Pour moi, il est inconcevable que des batiments batis en boue puissent resister aussi longtemps. Ma pensee s'egare dans ces lieux en contemplant le desert environnant, et je me demande contre qui, contre quoi ces forteresses etaient baties, il n'y a rien autour! Je pense aussitot au "Desert des Tartares" de Buzzati et a son heros qui passe sa vie a faire la sentinnelle depuis sa forteresse deserte dans l'espoir de pouvoir la defendre un jour contre un hypothetique envahisseur...
Avant de vous laisser, parce que je vois que je me suis legerement egare, je voulais encore juste vous dire qu'un coucher de soleli sur Khiva vaut tout l'or du monde, c'est une pure merveille quand les remparts se teintent d'orange et quand vous montez sur la tour ouest des remparts et vous admirez la vieille ville.

A bientot,
Yannik

Desert

Salut a tous!
Je quitte Boukhara avec une forte envie de rouler, comme a chaque fois apres plusieurs jours de repos. Mais, cette fois, se mele a cette envie, la crainte. La crainte de traverser le desert. Que vais-je trouver dans ces paysages inhospitaliers, ou la vie semble se resumer a quelques buissons et quelques petites betes...
La premiere journee se passe bien, la route est bonne et plate, le vent est quasiment nul. A ma droite, du sable, a ma gauche...du sable.
Des la deuxieme journee, je dois dechanter. La route est criblee de nids de poule (quand il reste de l'asphalte!) et le vent a la mauvaise idee de se lever, et comme trop souvent, il souffle de face. La route si plate hier, n'est qu'une succession de courtes montees et descentes. Le vent m'asseche la gorge et de nombreuses mouches viennent me dire bonjour! Je ne le sais pas encore (et heureusement!), mais je vais devoir faire avec ces elements jusqu'a Khiva, ou presque.
Le voyage a velo n'est pas toujours une partie de plaisir, mais si tout etait facile, ce serait lassant!
La presence de villages, tous les cinquante ou soixante kilometres (en moyenne) me motive a avancer. Je me rejouis toujours de m'arreter et de manger quelques chose et de boire quelque chose de frais. Mais, a chaque bouiboui ou je m'arrete on me propose inmanquablement et exclusivement de la soupe ou du the! Il fait plus de 30 degres, j'ai vraiment envie d'autre chose!
Si les journees sont harassantes, les soirees et nuits sont extraordinaires! Quel plaisir de planter sa tente dans ces endroits desoles ou les silence regne en maitre. Le soir, apres s'etre teinte d'orange vif au coucher du soleil, le ciel s'illumine de milliers d'etoiles! Si c'est pas du bonheur, ca???

Je m'arrete dans une epicerie au bord de la route acheter un peu d'eau. Je m'assieds avec le proprietaire et nous bavardons autour d'un...the, evidemment! Il me pose une question qui semble le travailler : " C'est vrai qu'en Europe, il y a beaucoup de maisons et que dans les villes, il ya des immeubles ou des centaines de gens vivent ?" J'aquiesce. Il reste incredule, son plus proche voisin vit a plus d'un kilometre! Un autre monde...

En approchant d'Ourgentch, le paysage change radicalement. Le desert s'arrete net et laisse sa place a un paysage de verdure et a des champs cultives. Je suis proche du fleuve Amou-Daria et la region est drainee par des nombreux canaux, principalement destines au champs de coton. Alors que je me demandais la nuit passee si l'automne avait commence, j'ai la reponse aujourd'hui; les peupliers et certains autres arbres sont jaunes. Bien que je me sente bien dans cette oasis de verdure, veritable pays de cocagne apres le desert, j'ai un certain sentiment de malaise. Ce reseau de canaux a contribue a l'une des plus grandes catastrophes ecologiques du XXeme siecle : l'assechement de la mer d'Aral.

A bientot
Yannik

samedi 22 septembre 2012

Boukhara

Salut a tous!
A Samarcande, des touristes tcheques m'avaient recommande une guest house a Boukhara. Chez Moubinjon. Quand j'arrive au centre de Boukhara, apres quelques jours de velo sans grand interet, je me renseigne. Apparemment, tout le monde connait Moubinjon! Un homme se propose a m'amener a la guest house. Il m'avertit que Moubinjon est particulier et qu'il n'est pas toujours facile! Lorsque nous arrivons a la guest house, je decouvre un homme d'un age certain qui m'accueille a bras ouverts. Il m'avertit, cependant, qu'il n'y pas forcement le petit dejeuner inclus (ca a l'air de dependre de son humeur...), qu'il n'y pas de douche etc. Le personnage me plait, je decide de rester. Je decouvre un personnage attachant avec qui je partage quelques moment complices. Je me sens chez lui, comme chez moi! Nous partageons des moments de franche rigolade avec lui et Sacha un Ouzbek de passage a Boukhara. C'est tres sympa!
Je passe mes journees, a arpenter les sites historiques de Boukhara, ou a me reposer a la guest house, c'est fou comme la vie de voyage peut etre stressante par moments!
La ville de Boukhara compte des monuments absolument splendides, des pures merveilles. Contrairement a Samarcande, le centre historique n'est pas un ''bunker a touristes''. La vie locale, bien qu'echoppes et hotels y soient nombreux, semble y avoir garder ses droits. C'est quand meme plus agreable de se promener dans des sites historiques ou on entend crier les enfants et ou on voit discuter les viellards, par exemple, plutot que de se ballader dans des sites sans ambiance. De plus, le centre historique de Boukhara est beaucoup plus compact qu'a Samarcande, ce qui le rend plus agreable a visiter. J'ai un reel coup de coeur pour Boukhara.
Bref, je coule des jours paisibles et heureux ici, a Boukhara ou je prends des forces pour la traversee du desert qui va me mener dans un premier temps a Khiva, puis a la frontiere kazakhe.
Je vous laisse, je dois aller au hamam (avec un petit massage...), quand je vous dis que c'est le stress...

A bientot,
Yannik

Samarcande

Salut a tous!
Je quitte Douchanbe, la route suit une plaine, qui, sans etre extraordinaire, n'est pas deplaisante. Je campe une derniere fois sur le sol tadjik.
Le lendemain, je me reveille sans difficulte en pensant qu'aujourd'hui je serai en Ouzbekistan, pays que j'avais adore il y a six ans. Je garde le souvenir d'un pays assez plat, assez monotone avec des champs de coton partout, mais surtout, je me souviens des terrasses des chaikhanas (maisons de the) ombragees au bord d'un canal, ou il fait bon se prelasser un moment. Je me rappelle egalement de l'accueil si chaleureux des Ouzbeks, du plov (plat national a base de riz, de carottes et de viande de mouton agremente d'une bose dose...d'huile (de coton, bien sur...)! Un regal! Et il a aussi ses villes : Boukhara et surtout Samarcande!
Les echos que j'ai eus d'autres voyageurs sont diametralement opposes a mes souvenirs! Ils font surtout etat d'un etat policier et d'une Samarcande defiguree! Voila qui est curieux...
A la douane, force est de constater que les informations que j'avais recues ne sont pas fausses! Pour la premiere fois de mon voyage, mes sacoches sont fouillees de fond en comble! Ca commence bien!
Apres la douane, je change cent dollars. Je me retrouve avec 270'000 soums ouzbeks. Le probleme, c'est que la plus grosse coupure est de 1000 soums! Il va falloir trouver une astuce pour stocker ces liasses de billets! Le spectacle est du reste cocasse, quand  vous voyez tous ces changeurs au noir se ballader avec des sacs plastiques remplis de billets!
Une fois que je reprends la route, je retrouve l'Ouzbekistan que je connaissais. La route file droit a travers les champs de coton. Des cueilleuses de coton, picniquant a l'ombre d'un murier, m'invitent a partager leur repas. Des vendeurs de melon m'appellent pour m'offrir un fruit. Des hommes, sur la terrasse d'une chaikhana, m'apostrophent pour m'offrir le the. Des gamins arretent de jouer pour me lancer des grands ''Hello!'' d'une gaiete toute enfantine. Une voiture s'arrete. Un homme en sort me tendant un litre de the, du raisin...et de l'argent! Une premiere journee qui me fait vite oublier les quelques tracas douaniers! Je pedale, un sourire beat aux levres. Je suis heureux, j'ai retrouve MON Ouzbekistan!
La suite de la route qui mene a Samarcande est plus compliquee. Pendant quatre jours, je ne fais que monter et descendre a travers des montagnes arides. Le paysage me plait, mais la route est difficile et elle est ponctuee de quelques controles de police.
A Chakhrisabz, a une petite centaine de kilometres au sud de Samarcande, je visite quelques sites historiques interessants sont le mausolee qu'Amir Timur s'est fait construire (il aura la facheuse idee de mourir en plein hiver a Samarcande et le col entre les deux villes etant inpraticable, il sera finalement enterre a Samarcande). Ca fait du bien de visiter des sites historiques, les premiers depuis le Taj Mahal, il y a plus de trois mois! La guest house ou je loge est un veritable havre de paix et le grand-pere de la famille, un hote exceptionnel!
J'arrive a Samarcande par un dedale de ruelles ou la vie bat son plein! Les anciens, assis sur des bancs, palabrent. Les enfants jouent au football ou me courent apres avec de grands eclats de rire contagieux! Je me sens bien ici, j'ai retrouve MA Samarcande! Enfin, c'est ce que je crois... Depuis ma derniere visite, une partie de cette ville pleine de ruelles et de vie, si plaisante, a ete rasee pour laisser place, vers le Registan, a des immeubles sans charme ou s'entassent boutiques et hotels. Une gigantesque esplanade de type sovietique y a vu egalement le jour. Je suis abasourdi.
Heureusement, les monuments tels que le Registan ou la mosquee Bibi Khanoum (pour ne citer qu ces deux-la ) sont toujours aussi impressionnants et je me regale du matin au soir a trainer mes savates dans tous ces sites charges d'histoire. Ces moments sont vraiments intenses.
Apres trois jours de visites, le moment est venu de quitter cette legendaire cite de la route de la Soie. Direction Boukhara.
A bientot,
Yannik

mercredi 5 septembre 2012

Douchanbe

Salut a tous!
Voila maintenant quelques jours que j'ai quitte le Kirghizstan (le bon cote, c'est que je n'aurai plus a l'ecrire...). Ces six semaines passees dans ce pays, apres mes mesaventures du debut, m'auront laisse un souvenir imperissable. Je garde en souvenir ces paysages de montagnes parfois sublimes, ces ciels constelles d'etoiles la nuit, la gentillesse des gens qui te sourient instantenement et t'offrent spontanement le the ou quelques fruits. Par-dessus tout, j'ai adore voir ces hommes, femmes ou enfants vivant en complete harmonie avec la nature sans essayer de l'apprivoiser. L'amour qu'ils portent a leur environnement et le plaisir qu'ils ont de vivre la, auront ete pour moi une vrai bouffee d'oxygene.
La route d'Och a Sary Tash est difficile et je le sais, je l'ai deja fait il y a six ans! (petite note pour les frangins Bouchardy : la route est maintenant goudronnee!). Apres une belle premiere journee de velo avec un col a 2400m, j'enchaine le lendemain par une centaine de kilometres me menant au pied du deuxieme col (culminant a plus de 3600m!). La j'essaie de trouver un endroit a l'abri du vent pour planter la tente. Je trouve refuge dans une etable dans un village. Bien m'en prend, car, a la tombee de la nuit, un orage violent eclate et il durera toute la nuit. Le seul bemol de cet endroit est qu'il est a cote d'une maison et que le petit dernier de la famille, Sultan, 4 ans, s'est decouvert une passion pour les pates que je me suis prepare et engloutira une bonne moitie de mon repas!
Le lendemain, je franchis, sous le soleil revenu, mon dernier col kirghize a 3630m. Profitant du vent soufflant dans mon dos, je decide de m'approcher un peu du Tadjikistan et m'arrete a Sary Moghul, 50 km apres le col. La route est magnifique et longe par le nord la chaine du Pamir. Il est des jours ou faire du velo est plus facile que d'autres, et celui-la en est assurement un!
A Sary Moghul, je decide, le lendemain,apres avoir laisse mes afffaires dans une guest house, de monter a velo par une piste vers le camp de base du Pic Lenine a 3400 metres. Je ne me reconnais plus, a peine sorti des montagnes, j'y retourne aussitot! Je me perds sur une des nombreuses pistes. Un vieillard m'accueille dans la yourte ou il vit durant l'ete avec sa femme et ses petits-enfants. J'aurai le droit a l'habituel Chai, a de la creme de yack et du fromage de chevre avant qu'il me ramene sur un sentier menant vers le camp de base.
L'endroit, compose de pettis lacs avec les montagnes en toile de fond semble joli, mais malheureusement, les nuages masquent une bonne partie du Pic Lenine. Je decide de passer la nuit dans une yourte amenagee pour les touristes. La encore, je fais le bon choix, le ciel se decouvrant le lendemain matin me laissant decouvrir un paysage splendide.
Lorsque je reprends la route depuis Sary Moghul vers le Tadjikistan et Duchanbe, le vent a tourne. Les paysages sont toujours aussi beaux et comme sur les 500 prochains kilometres je descends de 3000 metres a 750 metres, le vent de face n'est pas trop penible.
Je decouvre avec plaisir les petits villages du Tadjikistan, blottis au pied des montagnes et entoures de forets de peupliers. Dans ce paysage aride, chaque point d'eau ou petit ruisseau est immanquablement signale par les taches sombres des arbres qui y poussent. Je sais aussi que la se cache un village. Et, a chaque village, je suis poursuivi par des nuees d'enfants me saluant en me criant des "Hello!" a tue-tete. Chaque adulte me salue egalement. Plus qu'en me faisant un signe de main a l'occidentale, ils portent simplement leur main droite a leur coeur. J'aime beaucoup ce geste. J'aime aussi beucoup regarder ces vieillards avec leur barbes, leur calotte et leur tunique discutant a l'ombre d'un arbre. Des femmes discutent dans leur robes colorees, leur foulard attache sur la tete. Tout me parait tellement paisible. J'aime ces moments ou je decouvre une nouvelle culture, ou je prends du temps a observer ce qui m'entoure.
En voyant ces changements de culture, je remarque egalement que mon retour s'approche, et ca, ca me fait vraiment bizarre...
A bientot,
Yannik

jeudi 16 août 2012

Jalalabad

Salut a tous!

Je commence par la grande nouvelle : Vous vous en etes probablement deja apercu, des nouvelles photos sont disponibles!
Je vous avais laisse alors que j'etais de retour a Bichkek. Depuis lors, tout s'est extrement bien passe, plus de perte, de vol ou de casse! De retour a Kochkor,  je prends la route qui mene a Kyzart passant un insignifant col a 2600 metres!!! La route est extremement bonne - enfin, pour le Kirgizstan, ca veut juste dire qu'elle est recouverte d'un bitume hors d'age!- et les kilometres s'enchainent assez rapidement. Je rencontre en route un couple de cyclistes valaisans, Marie et Emmanuel qui ont la gentillesse de m'offrir une biere. Comme toujours entre cyclistes, nous bavardons velo et echangeons nos conseils et suggestions d'itineraires. Bref, un moment sympa.
Le lendemain, je m'attaque a l'ascension du col qui doit me mener au lac Song Kol. Des que je quitte le village de Kyzart, je me retrouve completement seul...comme souvent dans les montagnes kirgizes. Les paysages sont jolis et la montee n'est pas trop dure, la progression se fait tout en douceur...sur la premiere partie! En effet, la piste ayant ete detruite par les intemperies, les indigenes en ont trace une nouvelle, mais franchement un peu trop directe pour le modeste cycliste que je suis! Il me faudra deux jours, dont beaucoup d'heures a pousser le velo, pour atteindre le sommet. Mais, le jeu en vaut la chandelle! Le lac Song Kol est une pure merveille et le soleil est eu rendez-vous! J'y fais la connaissance d'Isabel et Gerard un couple de randonneurs parisiens avec qui je passe de bons moments (et que j'aurai la chance de rencontrer a nouveau plus tard).
La descente vers Naryn  se deroule a merveille  et je rencontre encore des cyclistes, Cathy et Sebastien, avec qui j'attendrai un bon moment que le vent se calme!
Si je vous raconte toutes ces rencontres, c'est qu'elles me font toutes du bien, et que toutes ces peronnes m'ont apporte, chacune a sa maniere, un peu d'energie a un moment ou je souffre parfois un peu de solitude dans les montagnes!
A Naryn, quand je prends la route de Jalalabad, je sais que j'ai quelques 400 km a parcourir dont 300 de piste et deux cols a franchir.
La route est asphaltee jusqu'a Ak Tal, puis l'aventure commence.. Apres quelques kilometres, alors que la piste est quasiment plate et que je n'ai pas encore atteint le pied du premier col, le doute s'installe...Je ne vais jamais y arriver si la piste est toujours aussi pourrie...Et la, par enchantement, la piste devient meilleure et le plaisir de rouler est a nouveau la, et ne me quittera pas durant cette semaine! Certes, les paysages ne sont pas forcement les plus beaux ou les plus spectaculaires du Kirgizstan, mais je m'y sens bien.
J'adore, alors que je roule dans ces montagnes, ces gosses kirgizes, avec leur tetes toutes rondes et leures pommettes rougies par le soleil, courir depuis la yourte pour te saluer au bord de la route. J'adore ces hommes et femmes, qui t'invitent a boire le chai dans leur yourte ( et au Kirghizstan, le chai est toujours accompagne de pain, de confitures extraordinaires de gras de mouton etc...). J'adore voir ces gens vivant l'espace d'un ete avec leurs betes dans les hautes montagnes. Pour moi, au Kirghizstan, peut-etre plus qu'ailleurs, je ressens l'amour des hommes pour la nature.
Bref, des moments tres forts.

A bientot,
Yannik

PS : Pour mes amis footeux, sur une des photos, un homme porte la casquette d'un grand club. L'avez-vous reconnu??? J'etais assez fier de prendre cette photo...