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vendredi 12 octobre 2012

Desert, deuxieme partie

Salut a tous!
Alors que je quitte Noukous, je suis un peu perturbe. Vais-je y ariiver ? Si j'ai beucoup aime le desert et j'ai hate d'y retourner, je sais que mon visa ouzbek touche bientot a sa fin et que mon enregistrement a Noukous (prolonge...contre quelques dollars) me vaudrait des problemes en cas de problemes avec la police lors d'un controle.
Je pars avec un magnifique vent favorable et j'avale les kilometres sur une bonne route! Bien que le paysages ne soit pas des plus spectaculaires, j'ai beaucoup de plaisir a y evoluer. Tout est plat ici et monotone mais au moins j'avance. Les campements le soir sont toujours aussi magnifiques et silencieux! Seul bemol, il est absolument fatiguant d'avoir en premanence pendant six ou sept heures de velo, des dizaines de mouches autour de la figure! Mais l'avantage, elles m'offrent un peu de distraction et je me lance dans un grand jeu qui durera plusieurs jours : la chasse aux mouches en roulant!
Pour les controles de police, le premier s'est bien passe : les policiers etaient plus occupes a savoir d'ou je venais et a m'offrir du raisin qu'a controler mon enregistrement. Lorsque j'arrive au deuxieme, qui est situe au carrrefour qui mene a une petite ville ou je souhaite m'arreter pour faire le plein d'eau, je constate que les policiers sont dans leur guerite avec les passagers d'un bus. Tant pis pour l'eau, je ferai sans encore un jour! Je passe le barrage.
Au bout de quelques jours, j'arrive a la frontiere. J'ai reussi! Je ne suis pas peu fier de moi : 1800 km en un mois a travers l'Ouzbekistan en prenant le temps de visiter Samarcande, Boukhara et Khiva!
Le controle a la douane ouzbeke (alors que je quitte le pays!) me prend deux heures, mais je passe! A moi le Kazakhstan!
A la douane kazakhe, un officier me prend sous son aile et me montre le batiment ou je dois faire le controle de mon passeport, je prends place dans la file. Je discute un peu avec les autres personnes dont un Azeri qui est particulierement fier que j'aille dans son pays par la suite. Apres une heure, je n'ai pas avancer d'un pouce dans la queue. Je me dis que c'est quand meme un peu long pour un controle de passeport et je sor fumer une cigarette. L'officer me voit et me demande si c'est bon pour mon controle de passeport. J'essaie de lui faire comprendre que c'est long et que ce n'est pas encore bon. La, il pique la mouche et me demande de le suivre : nous depassons toute la queue ce qui me rends mal a l'aise, mais plutot que d'etre jaloux, les gens dans la queue sont contents pour moi. On arrive aux guichets; je constate qu'il n'y a aucun douanier! Cela fait une heure qu'on attend et qu'il n'y a personne, si ce n'est un jeune douanier qui nous remet a l'ordre quand la queue se defait! L'officier appelle un douanier et cinq minutes plus tard je suis au Kazakhstan!
Apres la douane, je me mets en quete d'un endroit pour changer mes soums ouzbeks en tenge kazakhs. Impossible, pas de bureau de change, pas de changeurs au noir! Je me lance alors dans un nouveau metier pour moi : changeur au noir! Avec mes trois mots de russe, je vais voir les routiers ou passagers de bus qui se rendent en Ouzbekistan pour changer mes soums! Ca me prendra une heure, et si je ne fais pas d'affaire, je ne suis pas perdants: je n'ai plus de soums ouzbeks et j'ai quelques tenge kazakhs! Maintenant, je peux anouveau rouler!
Quand j'arrive a Beyneu, le lendemain, je suis heureux. Je dois aller a la police pour m'enregistrer (on doit s'enregister dans les 5 jours suivants l'entree au Kazakhstan) et apres je chercherai un hotel ou je passerai une bonne nuit avant d'attaque les 500 derniers kilometres de desert avant Aktau et la Mer Caspienne. Tous les voyageurs rencontres qui ont fait cette route m'ont dit la meme chose : C'est super difficile, il n'y a pas vraiment de route c'est plutot une piste en sable durci et il ya beaucoup de camions, donc beaucoup de poussiere. Mais, je me sens pret a affronter cette "route", je me rejouis meme! Mais quand j'arrive au poste de police a Beyneu pour l'enregistrement, je dois dechanter : l'officier me dit que ce n'est pas possible, que je ne peux m'enregistrer qu'a Aktau. J'essaie de lui expliquer que je suis a velo, que je ne peux pas faire 500 km en trois jours, etc... Rien n'y fait, il me dit que c'est impossible. Je me fache quand je le vois faire un enregistrement pour un Ouzbek en 2 minutes chrono en main! Mais, pour moi, c'est impossible! De guerre lasse j'abandonne et me rends a la gare pour prendre un billet pour Aktau. Et la, au guichet, rien ne semble s'arranger pour moi : l'employe me fait comprendre que je ne peux pas prendre mon velo dans le train! Une situation kafkaienne dont je serai sorti par une balayeuse de la gare qui connait quelqu'un qui parle anglais a la gare d'Aktau, qui l'appelle... et tout s'arrange, j'embarque le soir meme dans le train et mon velo aussi...

A bientot,
Yannik

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